Phrase n°32
L'on voudra me condamner pour certains excès qu'une partie de moi-même toujours ignorera. Joyeux Noël!
Je ne parle qu'à des gens capables de m'entendre; ceux-là me liront sans danger.
L'on voudra me condamner pour certains excès qu'une partie de moi-même toujours ignorera. Joyeux Noël!
Cette expérience de la brièveté m'étonne. Où la pensée donne des coups de reins énormes. Le sang jamais coagulé.
Je veux rassembler dans mes phrases les côtés de moi-même qui sont vacants. La vacuité est un état qui m'occupe.
Je donne de la voix au vent. Je dessine le flocon de neige qui fond sur ses lèvres. Je trace le signe des possibles sur tous les corps. C'est un don de moi-même pour mieux me suivre à la trace.
La femme est loin comme un abîme. Tendre la main écrivant pour lui dire de se rapprocher. Mais elle n'entend pas. Elle fait la sourde, le corps sourd. Et cependant l'on écrit toujours.
Chère AmiE, Tu es parvenue à me convaincre. Je laisse tomber les mots. Les voici qui rédigent cette lettre pour moi. Ta jalousie n'a pas résisté à la tentation de se dire telle. J'ai pratiqué l'homosexualité dont hérite tout homme : c'est le sexuel tel...
Chère M., T u connaissais déjà les mots que je portais en moi. Des milliers de calamités gonflées au souffle de l'immaturité qui mordait dans l'inexpérience de la jeunesse. Tu ne pouvais pas deviner les forêts et les mers que je construisais alors avec...
Voici un accord parfait : la main suit la pensée. Il y a une espèce de tourment qui m'emporte loin de mon ignorance : j'ai momentanément perdu ma curiosité. Et je retrouve le lot commun des sentiments épuisés, fatigués. Sentiments d'un triste désespoir....