25 mai 93

Publié le par Kha Luan

25 mai 93

Les jours passent avec la certitude du temps. La majesté des êtres. Les choses de tous les gens, les jours. Je trouve encore du plaisir à ce que quelqu'un, fût-il Dieu, en soit remercié - dans la solitude. Parler ou mieux, écouter, rencontrer d'autres êtres. Je le redis : le bonheur se trouve dans le plaisir, et le plaisir est le corps. Que de choses périssables. Pas de quoi devenir fou. La folie est un simple dérèglement du temps. J'ai eu plaisir à prendre un café avec N. hier. Elle est très jeune et bavarde. J'ai reçu une lettre d'Ivan ce matin. Le dérèglement est aussi de l'ordre du langage. Aimer les femmes est-il incompatible avec l'amour d'une seule ? Toute la poésie tente d'y répondre. Je crois que la réponse est dans la liberté du langage, dans le corps. Ce sera donc une réponse à reformuler pour chaque individu. Car son corps est sa mort. Il disparaît avec sa réponse.

 

 

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