improvisations 2008 - 1
de nouveau voici les doigts vacillants de khaluan tremblant face au calme étrange de la nuit à ce cadavre qui remue son dernier souffle comme remue la nuit étrange je suis maintenant loin du spectacle des vacarmes loin des pensées d'ici&maintenant loin aussi des chemins qui ne mènent nulle part sauf à la métaphysique à ce retour de la poésie obsédée par la chair et à la chair possédée par la poésie comme il est vrai qu'un mot suffit à remuer le coeur ou à renverser la pensée mais le drame est précisément dans ce qui manque à remuer et à renverser je me rappelle du pourquoi la poésie en un temps de manque et voici que tout ça me rattrape oui prisonnier du manque et des mots